un autre systeme... c'est possible!
Publié : jeu. 20 déc. 2007, 15:15
Une amie m'a envoyé ca. Je trouve le principe interessant...
Voici une idée dans le cadre de la recherche d'une économie non-aristotélicienne, basée sur la sémantique générale, qui a été entreprise dans le cadre d'Interzone il y a plusieurs années (voir http://www.geocities.com/Athens/Crete/9445/economy.html ).
1. Définitions :
Tout d'abord, qu'est-ce que j'entends par économie non-aristotélicienne ?
On peut le comprendre en comparaison avec une économie aristotélicienne. Une économie aristotélicienne repose sur la logique d'Aristote (principe d'identité, de contradiction et du tiers exclu : voir à ce sujet la déstructuration du système aristotélicien dans l'article Les différentes étapes de l'évolution de l'Occident: Aristote, Descartes, Korzybski, Trois visions de l'homme et du monde 26 Juin 1998) Ce système a façonné la vision du monde et les relations entre humains depuis plus de 2000 ans.
Il repose sur les postulats suivants:
- la croyance en la valeur de l'argent comme quelque chose de réel, et en des règles économiques dotées d'une existence en soi, indépendante de ses utilisateurs,
- le postulat selon lequel il n'est possible de s'enrichir qu'en dépouillant quelqu'un d'autre,
- une structure de relation basée sur l'exclusion,
- des relations de compétition, de conflits, entre inclus et exclus, les riches et les pauvres,
- une stratégie basée sur l'intelligence des rapports de force pour obtenir de l'argent.
Ce système repose sur le parasitisme, le pillage des ressources, et sur le principe qui consiste à scier la branche sur laquelle on est assis: une fois que les ressources sont épuisées, qu'il n'y a plus rien à piller, le système s'effondre.
Ainsi, en comparaison, une économie non-A est basée sur :
- une conception de l'argent comme "un symbole d'échange entre humains, dont la valeur repose sur un commun accord entre ses utilisateurs, ainsi que les règles économiques, qui dépendent des contrats établis entre ses utilisateurs" (Alfred Korzybski: voir "Science and Sanity": "On symbolism"
- le postulat selon lequel il est possible de gagner de l'argent sans le prendre à quelqu'un d'autre,
- une structure de relation basée sur l'inclusion de tous les éléments dans le même ensemble, ("Une structure est l'ensemble des relations existant entre les éléments d'un même ensemble." (Henri Laborit, La Nouvelle Grille)
- des relations de non-dominance, de complémentarité, d'interdisciplinarité et d'ouverture informationnelle, similaires à la structure des organismes vivants (Henri Laborit), aboutissant à un résultat supérieur à la somme des parties (1 + 1 = 3, principe mathématique de non-additivité, appliqué par William Burroughs et Brion Gysin à l'écriture: "le Tiers Esprit" ("Oeuvres Croisées").
- une stratégie basée sur la force des rapports d'intelligence,
- l'enrichissement de TOUS les partenaires.
2. Simulations :
Voici maintenant deux simulations imaginaires entre partenaires de différents pays :
- Mr X Singh en Inde est un commerçant qui vend des peintures murales sur tissu à 4 euros pièce. Selon les règles du commerce habituel, si je lui en achète une, je peux la revendre 40 euros en France. Je gagnerai donc, une fois enlevés les frais de poste (5 euros) : 40 - (4+5) = 31 euros pour chaque produit.
Ainsi, quand Mr Singh gagne 4 euros, j'en gagne 31.
- Voici maintenant d'autres façons non-A de procéder :
Si nous considérons un tel échange dans le cadre de la mondialisation, il a lieu entre, disons pour faire court et simple, des "pays riches", où l'on gagne 31 euros pour un produit donné, et des "pays pauvres" où le même produit va rapporter 4 euros. Mais dans ce cadre de la mondialisation, ces différences de niveau de vie engendrent des relations de dépendance et des rapports de force, et toutes sortes de conflits entre riches et pauvres.
La question est alors de trouver un fonctionnement qui permette de se débarrasser de ces sources de conflits, qui ne sont pas simplement économiques, mais impliquent tout le système et les postulats aristotéliciens qui structurent notre vision du monde et les relations entre humains.
Le cadre d'Interzone semble propice car c'est un exemple d'un groupe international dans le cadre duquel tous les éléments sont inclus, sans considération pour les barrières habituelles (nationalités, langues, religions, idéologies, etc.) qui sont utilisées pour exclure des gens dans le monde aristotélicien.
Exemple 1 :
Au lieu d'acheter à Mr Singh chaque peinture au prix de 4 euros, je vais lui proposer de lui donner 4 + 5 = 9 euros, à savoir 5 euros de plus que ce qu'il touché habituellement, à la condition qu'il donne 2 euros à quelqu'un qui n'a pas d'argent. Au bout du compte, il vend chaque peinture 7 euros au lieu de 4 euros. Bien sur, je touche moins d'argent sur chaque produit (31 - 5 = 26 euros) mais comme mon partenaire indien gagne plus qu'avec les autres acheteurs, il a intérêt à me garder comme client, si bien que je peux lui en acheter davantage, et en vendre davantage, et gagner ainsi plus d'argent.
La personne qui à l'origine n'avait rien (0 euros) obtient 2 euros; avec, il peut manger, alors qu'il ne pouvait auparavant rien acheter avec 0 euros. Il peut aussi confectionner un produit qui coûte en Inde 2 euros, que je vais lui acheter et pouvoir vendre 20 euros en France. Ainsi, utilisant le même système qu'avec Mr X Singh , je vais le lui acheter (2 + 5) = 7 euros, à la condition qu'il donne 2 euros à quelqu'un d'autre qui est sans argent, etc.
Exemple 2 :
J'achète à Mr X Singh une peinture à 4 euros, que je vends 40 euros. Une fois enlevés les frais de port, je gagne 31 euros, alors que Mr Singh gagne 4 euros. Nous pouvons alors ajouter les deux bénéfices (31 + 4 = 35) et le partager en 2 : 12,5 euros. Chacun d'entre nous gagne donc 12,5 euros.
Même de cette façon je gagne sur chaque produit 12,5 - 4 = 8,5 euros, ce qui reste deux fois plus que mon investissement de départ. Je gagne donc 200 % dessus, ce qui est correct.
Mr Singh gagne 8,5 euros de plus que ce qu'il aurait gagné dans le système habituel, autrement dit, 300 %. Il donne alors 1/3 de ses gains, à savoir 4 euros, à quelqu'un d'autre qui est dépourvu d'argent, et gagne tout comme moi 200%.
Je suppose qu'on peut imaginer des centaines d'exemples et de combinaisons basés sur le même principe.
Sur ces bases, les relations d'exclusion et de conflit n'ont pas lieu d'être, car tous les partenaires ont intérêt à la transaction, et à être partenaires les uns avec les autres. Ce système ne crée pas de pauvreté, il crée de la richesse pour tout le monde.
3. Inférences aux niveaux supérieurs :
Considéré au niveau individuel, ce système peut apparaître comme un naïf et gentillet. Mais considéré dans le cadre des futures relations économiques internationales avec les pays émergeants dans le cadre de la mondialisation, il peut nous permettre de sortir de la logique économique actuelle qui va dans les années à venir s'exercer à notre détriment. Autrement dit, il peut nous permettre d'inverser la vapeur.
Appliqué au niveau de l'économie nationale, il peut nous permettre de sortir de la logique des conflits entre riches et pauvres, et aux idéologies conflictuelles qui en découlent, de droite comme de gauche, qui ne font que perpétuer les conflits entre citoyens d'un même pays.
Qu'en pensez-vous ? Tout feed-back bienvenu. (forum du site "La sémantique générale pour tous": http://semantiquegenerale.free.fr/forum/ )
Voici une idée dans le cadre de la recherche d'une économie non-aristotélicienne, basée sur la sémantique générale, qui a été entreprise dans le cadre d'Interzone il y a plusieurs années (voir http://www.geocities.com/Athens/Crete/9445/economy.html ).
1. Définitions :
Tout d'abord, qu'est-ce que j'entends par économie non-aristotélicienne ?
On peut le comprendre en comparaison avec une économie aristotélicienne. Une économie aristotélicienne repose sur la logique d'Aristote (principe d'identité, de contradiction et du tiers exclu : voir à ce sujet la déstructuration du système aristotélicien dans l'article Les différentes étapes de l'évolution de l'Occident: Aristote, Descartes, Korzybski, Trois visions de l'homme et du monde 26 Juin 1998) Ce système a façonné la vision du monde et les relations entre humains depuis plus de 2000 ans.
Il repose sur les postulats suivants:
- la croyance en la valeur de l'argent comme quelque chose de réel, et en des règles économiques dotées d'une existence en soi, indépendante de ses utilisateurs,
- le postulat selon lequel il n'est possible de s'enrichir qu'en dépouillant quelqu'un d'autre,
- une structure de relation basée sur l'exclusion,
- des relations de compétition, de conflits, entre inclus et exclus, les riches et les pauvres,
- une stratégie basée sur l'intelligence des rapports de force pour obtenir de l'argent.
Ce système repose sur le parasitisme, le pillage des ressources, et sur le principe qui consiste à scier la branche sur laquelle on est assis: une fois que les ressources sont épuisées, qu'il n'y a plus rien à piller, le système s'effondre.
Ainsi, en comparaison, une économie non-A est basée sur :
- une conception de l'argent comme "un symbole d'échange entre humains, dont la valeur repose sur un commun accord entre ses utilisateurs, ainsi que les règles économiques, qui dépendent des contrats établis entre ses utilisateurs" (Alfred Korzybski: voir "Science and Sanity": "On symbolism"
- le postulat selon lequel il est possible de gagner de l'argent sans le prendre à quelqu'un d'autre,
- une structure de relation basée sur l'inclusion de tous les éléments dans le même ensemble, ("Une structure est l'ensemble des relations existant entre les éléments d'un même ensemble." (Henri Laborit, La Nouvelle Grille)
- des relations de non-dominance, de complémentarité, d'interdisciplinarité et d'ouverture informationnelle, similaires à la structure des organismes vivants (Henri Laborit), aboutissant à un résultat supérieur à la somme des parties (1 + 1 = 3, principe mathématique de non-additivité, appliqué par William Burroughs et Brion Gysin à l'écriture: "le Tiers Esprit" ("Oeuvres Croisées").
- une stratégie basée sur la force des rapports d'intelligence,
- l'enrichissement de TOUS les partenaires.
2. Simulations :
Voici maintenant deux simulations imaginaires entre partenaires de différents pays :
- Mr X Singh en Inde est un commerçant qui vend des peintures murales sur tissu à 4 euros pièce. Selon les règles du commerce habituel, si je lui en achète une, je peux la revendre 40 euros en France. Je gagnerai donc, une fois enlevés les frais de poste (5 euros) : 40 - (4+5) = 31 euros pour chaque produit.
Ainsi, quand Mr Singh gagne 4 euros, j'en gagne 31.
- Voici maintenant d'autres façons non-A de procéder :
Si nous considérons un tel échange dans le cadre de la mondialisation, il a lieu entre, disons pour faire court et simple, des "pays riches", où l'on gagne 31 euros pour un produit donné, et des "pays pauvres" où le même produit va rapporter 4 euros. Mais dans ce cadre de la mondialisation, ces différences de niveau de vie engendrent des relations de dépendance et des rapports de force, et toutes sortes de conflits entre riches et pauvres.
La question est alors de trouver un fonctionnement qui permette de se débarrasser de ces sources de conflits, qui ne sont pas simplement économiques, mais impliquent tout le système et les postulats aristotéliciens qui structurent notre vision du monde et les relations entre humains.
Le cadre d'Interzone semble propice car c'est un exemple d'un groupe international dans le cadre duquel tous les éléments sont inclus, sans considération pour les barrières habituelles (nationalités, langues, religions, idéologies, etc.) qui sont utilisées pour exclure des gens dans le monde aristotélicien.
Exemple 1 :
Au lieu d'acheter à Mr Singh chaque peinture au prix de 4 euros, je vais lui proposer de lui donner 4 + 5 = 9 euros, à savoir 5 euros de plus que ce qu'il touché habituellement, à la condition qu'il donne 2 euros à quelqu'un qui n'a pas d'argent. Au bout du compte, il vend chaque peinture 7 euros au lieu de 4 euros. Bien sur, je touche moins d'argent sur chaque produit (31 - 5 = 26 euros) mais comme mon partenaire indien gagne plus qu'avec les autres acheteurs, il a intérêt à me garder comme client, si bien que je peux lui en acheter davantage, et en vendre davantage, et gagner ainsi plus d'argent.
La personne qui à l'origine n'avait rien (0 euros) obtient 2 euros; avec, il peut manger, alors qu'il ne pouvait auparavant rien acheter avec 0 euros. Il peut aussi confectionner un produit qui coûte en Inde 2 euros, que je vais lui acheter et pouvoir vendre 20 euros en France. Ainsi, utilisant le même système qu'avec Mr X Singh , je vais le lui acheter (2 + 5) = 7 euros, à la condition qu'il donne 2 euros à quelqu'un d'autre qui est sans argent, etc.
Exemple 2 :
J'achète à Mr X Singh une peinture à 4 euros, que je vends 40 euros. Une fois enlevés les frais de port, je gagne 31 euros, alors que Mr Singh gagne 4 euros. Nous pouvons alors ajouter les deux bénéfices (31 + 4 = 35) et le partager en 2 : 12,5 euros. Chacun d'entre nous gagne donc 12,5 euros.
Même de cette façon je gagne sur chaque produit 12,5 - 4 = 8,5 euros, ce qui reste deux fois plus que mon investissement de départ. Je gagne donc 200 % dessus, ce qui est correct.
Mr Singh gagne 8,5 euros de plus que ce qu'il aurait gagné dans le système habituel, autrement dit, 300 %. Il donne alors 1/3 de ses gains, à savoir 4 euros, à quelqu'un d'autre qui est dépourvu d'argent, et gagne tout comme moi 200%.
Je suppose qu'on peut imaginer des centaines d'exemples et de combinaisons basés sur le même principe.
Sur ces bases, les relations d'exclusion et de conflit n'ont pas lieu d'être, car tous les partenaires ont intérêt à la transaction, et à être partenaires les uns avec les autres. Ce système ne crée pas de pauvreté, il crée de la richesse pour tout le monde.
3. Inférences aux niveaux supérieurs :
Considéré au niveau individuel, ce système peut apparaître comme un naïf et gentillet. Mais considéré dans le cadre des futures relations économiques internationales avec les pays émergeants dans le cadre de la mondialisation, il peut nous permettre de sortir de la logique économique actuelle qui va dans les années à venir s'exercer à notre détriment. Autrement dit, il peut nous permettre d'inverser la vapeur.
Appliqué au niveau de l'économie nationale, il peut nous permettre de sortir de la logique des conflits entre riches et pauvres, et aux idéologies conflictuelles qui en découlent, de droite comme de gauche, qui ne font que perpétuer les conflits entre citoyens d'un même pays.
Qu'en pensez-vous ? Tout feed-back bienvenu. (forum du site "La sémantique générale pour tous": http://semantiquegenerale.free.fr/forum/ )