Salut
Excellente ta réponse Nikolans. Tu me donnes envies de me remettre au yoga !
Pour continuer à parler des vertus de la pratique du Didgeridoo en allant un peu plus loin que la simple mécanique: je reprends mes trois points (mécanique, résonance, chamanisme):
- la mécanique elle-même: rapport au yoga: les asanas.
Ils permettent de conscientiser l'ensemble de nos articulations et de nos chaînes musculaires. Ils permettent aussi de dénouer les tensions qui s'y trouvent immanquablement et de substituer à ces tensions une pleine présence: calme, respiration apaisée, détente. Donc, si on admet un rapport étroit entre tensions musculaires ou articulaires et blocages émotionnel, de faire un travail fort d'apaisement de nos émotions et donc du mental.
Un prof emblématique du yoga (André van Lysebeth) disait que les premiers 6 mois du yoga risquaient fort, en général, de nous rendre encore plus mal que l'on était avant de s'y mettre, parce que ça fait remonter pleins de choses... pour les nettoyer.
Rapport au didgeridoo:
(je suis un peu gêné d'en parler parce que je viens de recevoir mon tout premier, cette semaine, et que j'ai encore du mal à trouver durablement le bourdon. Je peux donc en parler pour l'instant que théoriquement mais...)
La pratique semble permettre de conscientiser tous ces mécanismes liés à la respiration et à la voix, c'est à dire des mécanismes fondamentaux pour notre santé et notre bien-être. Non seulement, comme les asanas, de les conscientiser, mais en plus de les libérer en remplaçant les tensions qui s'y trouve par la détente, le plaisir, le jeu, la joie.... et l'absence d'effort: trouver le bourdon, la respiration circulaire..., si j'en crois les conseils que j'ai vu sur ce forum, n'est pas quelque chose à vouloir mais à laisser venir...
- La résonance: rapport avec le yoga: le pranayama....et bols tibétains (ok, ces derniers sont pas typiquement yogique mais bon...)
ce qu'on disait dans nos derniers messages: la respiration et la voix sont des portes significatives sur le travail interne.
Comme tu dis Nikolans:
C'est la pratique intérieure, une subtilité de plus en plus fine qui permet de prendre conscience des aspect moins physique de l'individu et de ressentir un corps plus énergétique.
Sous cet aspect-là, le didgeridoo ne suffit sans doute pas pour faire un vrai travail interne. Ceci dit, le son magique qu'il produit semble avoir des vertus. Le même genre de vertus que les bols tibétains.
C'est là où on arrive aussi bien aux massages sonores et au travail sur la transe.
C'est là aussi où si l'on veut échanger entre nous tous, on va se cliver nécessairement:
- d'un côté, ceux qui vont rester dans le matérialisme scientifique, et donc ne pas pouvoir/vouloir nous suivre sur ce sujet.
- ceux qui ont, par choix ou pas, coupé les ponds avec le rationalisme, et donc vont aller trop loin par rapport à ce qu'on recherche...
- ceux qui essayent de rester rationnels mais qui ont une expérience forte d'états, de ressentis, d'ouvertures que les explications scientifiques habituelles ne suffisent pas à cadrer et à expliquer.
Etant plutôt dans la troisième catégorie, j'aurais envie de pouvoir échanger sur ces sujets plus subtils, sur le didgeriddo, pourquoi pas, même si j'ai des ressentis forts aussi avec le tambour et la guimbarde, sans avoir forcément à justifier pourquoi le matérialisme scientifique ne me satisfait pas... et que pourtant je me considère quand même comme quelqu'un de rationnel.
...
Pour ce qui est du massage sonore j'apprécierai, Nikolans, de pouvoir profiter de ton expérience sur le sujet. Je ne connais pas du tout le yoga du son (j'ai pu bénéficier d'une scéance, une fois, et j'avais trouvé ça fort) mais peut-être cette discipline a des choses à nous apprendre sur le sujet de ce post.
- pour ce qui est du chamanisme ou, de façon plus large, le travail des états modifiés de conscience: rapport possible: la méditation
le tambour, la guimbarde, et peut-être le didgeridoo ont des vertus certaines pour ce travail.
une
chamane française (initiation Mongole) a, avec le temps, développé la capacité de rentrer en transe sans instrument ni adjuvant. elle s'est donc, au canada, prêtée à une expérience avec un neurologue: rentrer en transe branchée à un EEG et analyser les caractéristique de sa transe par imagerie médicale. le résultat est édifiant: il semble qu'elle soit capable de produire à volonté un état très proche de la schizophrénie (au niveau cérébral) et contrairement aux schizophrène, de pouvoir, aussi, en revenir à volonté. Évidemment, une seule expérience isolée ne veut rien dire de particulier, et aucune généralisation n'est à en tirer mais... il suffit d'expérimenter un peut le truc soi-même pour avoir des résultats et même... des fois... avoir envie d'y revenir et d'aller plus loin
... du coup, si ça intéresse certains que je parle de chamanisme(en relation aux instruments comme la guimbarde) je le ferais, mais si le sujet c'est surtout les vertus du didgeridoo, je ne peux que vous laisser la parole car sur ce sujet, à part le peut que j'en comprends et que j'ai partagé ici, je n'ai que des choses à apprendre
edit: je viens de voir ton message Sagoin: comme il associe dans le même message les mots de transe (dont tu te défends), et charlatanisme, je suis curieux de savoir à quoi tu rattaches le charlatanisme dans cette discussion. Si c'est à la pratique chamanique, sache que cette association date déjà de l'encyclopédie de Diderot (celle-là même qui a popularisé l'utilisation d'un seul mot pour désigner tout un tas de pratiques culturellement différentes), en associant le chaman à un charlatan (ce qui a l’époque était déjà un gros gros progrès, car avant cela, les chamans étaient surtout vus comme des gens qui pratiquaient le commerce avec le Diable, et étaient donc brulés assez facilement). Depuis Levi Strauss, par contre, on a de bonnes raisons de penser que les chamans ne sont pas plus des charlatans que les psychanalystes
Si c'est ton idée, je la comprends, mais sache que je ne peux pas être un charlatan, n'ayant rien à vendre: je suis, tout au plus, un superstitieux et, c'est le but de ce message, j'assume la dose de manque de discernement que ça représente
