C'est un truc de ouf.

Et ça soulève plein de remarques :
- Dan Flynn mentionne 12 hoots accordés. Ça fait
carrément beaucoup - et je suis surpris que malgré ces contraintes, le bourdon garde un beau son et une belle rondeur.
Par contre, le didgeridoo a intérêt à avoir une colonne d'air assez fine, et à être dans les mains d'un bon joueur, si on veut pouvoir sortir tous ces hoots...
- lorsqu'il parle de hoots "accordés", j'imagine que Dan veut dire qu'au lieu d'avoir une suite de hoots placés au hasard et d'une justesse très relative comme c'est le cas sur un paquet de didgeridoos, la note des hoots est ici déterminée à l'avance par la machine et calculée de façon à être
plus ou moins juste. Plus ou moins, car pour autant que je sache, les notes des hoots sont nécessairement des harmoniques de la fondamentale qu'est le bourdon. Or même avec un bourdon ajusté à la perfection sur un diapason La440, les harmoniques sont souvent fausses, ou en tout cas, elles sont désaccordées de quelques cents par rapport aux notes d'une gamme tempérée (comme celles qui sortent lorsqu'on joue le clavier d'un piano).
Je pense que même avec des boules de résonance, il y a quand même des contraintes physiques dont on ne peut pas s'affranchir. Je doute que les 12 hoots soient accordés à l'octave, il y a nécessairement des harmoniques "fausses" (comme la 7ème et la 11ème) dans la suite des hoots. Peut-être parmi les hoots les plus aigües - qu'on n'entend pas sur la vidéo. D'ailleurs, Dan Flynn précise bien que les hoots suivent une gamme gitane turque... Une gamme qui est probablement non tempérée et modale, à tous les coup.
Moralité : au final, il y a toujours des limitations musicales sur ce type d'instrument sitôt que l'on veut jouer avec des instruments modernes tempérés. Le seul moyen de s'en affranchir est de faire un didgeridoo à coulisse ou à piston, pour changer la longueur du tuyau de base et donc les harmoniques (les notes des hoots) correspondantes.