Un jour un gamin debordera de colere et fera quelque chose de grave, ce jour approche tres rapidement, discutez avec des etudiants de fac.... vous comprendrez que le desespoir les gagnent et qu ils sont trop jeunes pour etre strategique.
Juste au passage, en Fac on est adulte et on a souvent plus de recul sur la société de part les études que l'on suit que la plupart des gens plus âgés, quant au fait de ne pas être stratégique, pour avoir bloqué ma fac à plusieurs reprises pendant mes études, je peux te garantir qu'on savait pas si mal s'y prendre pour manœuvrer avec le président de l'université et qu'on savait très bien ce qu'on faisait...

(Ca ne nous a pas empêché de passer des bons moments à pleurer, tousser et vomir après s'être pris des lacrymos dans la gueule parce qu'on bloquait le périph, on est d'accord, mais là faut reconnaitre qu'on troublait l'ordre public...)
Je rajoute également que les mouvements sociaux de masse sont à mon avis plus efficaces quand ils sont impulsés par les jeunes car ce sont eux qui ont le plus de temps et de recul pour mener des actions. Quand on bosse, qu'on a la tête dans le guidon et plus papa et maman pour assurer derrière, ça devient vachement moins facile de se mobiliser, ça n'empêche pas, je te l'accorde, que c'est à l'ensemble de la société de se mobiliser et pas seulement aux "enfants".
Enfin, si tout le monde votait en pleine connaissance de cause on aurait pas besoin d'aller manifester, mais pour que seuls ceux qui sachent puissent voter, il faut remettre en cause le suffrage universel, qui est considéré toujours aujourd'hui comme la manière la moins mauvaise d'élire démocratiquement des représentants politiques. On peut aussi penser que les médias ne remplissent pas leurs rôles, mais je peux vous assurer que si on met un JT façon Arté sur TF1 demain, et bien il y aura bien moins de personnes devant qu'aujourd'hui... Les gens recherchent du ludique, du divertissement, et beaucoup en oublient de s'informer, ce qui nuit au fonctionnement démocratique. On est en plein dans les dilemmes que décrivait avec tant de justesse Alexis De Tocqueville dans "De la démocratie en Amérique", avec notamment l'opposition égalité et bien être contre liberté qui peut conduire au despotisme.