Salut !
Je comprend ton idée, mais à mon avis, ton système ne marchera pas. Pour qu'une base de donnée de ce type soit efficace, il faut qu'elle soit mise à jour et alimentée régulièrement, qu'elle soit exhaustive, et que tous les joueurs de didge y participent.
Ce qui soulève plusieurs questions :
(1) qui seront les administrateurs bénévoles en charge de ce boulot ? Qui va lire les mails, gérer la base de données, stocker les photos sur leur disque dur ?
Est-ce que tes futurs admins seront assez disponibles pour être réactifs et répondre aux sollicitations dans un délai raisonnable ?
(parce que si je pose une question à tes admins et que j'attends la réponse pendant 1 mois, c'est pas la peine...
)
C'est un boulot carrément ingrat, il faut être hyper motivé pour ne pas tout laisser tomber au bout de quelques mois...
2) penses-tu vraiment pouvoir référencer
tous les didgeridoos présents sur le territoire français ? Y compris les milliers de tecks, bambous ou PVC vendus dans les magasins de musique et les boutiques ethniques ?
Et comment ça va se passer pour les bâtons ramenées d'Australie : crois-tu que leur propriétaire (qui n'est pas un passionné de didgeridoo mais un touriste lambda qui s'est dit
« tiens, un didjiridoo, ça fera un beau souvenir de mon voyage ! ») va s'amuser à les enregistrer sur une base de donnée dont il ne sait même pas qu'elle existe ?
(3) penses-tu vraiment que les joueurs de didgeridoo actuels joueront le jeu ? Qu'ils rempliront une fiche (description détaillée + photo !) pour chacun des didges qu'ils ont dans leur collection et qu'ils vous tiendront informés des achats ventes, trocs, échanges, etc ?..
Sachant qu'un bon paquet de souffleurs n'ont pas accès à Internet ; ou ne sont pas intéressés par l'informatique ; ou auront la flemme d'y participer ; ou auront déjà oublié que la base de donnée est là...
Je suis désolé de dézinguer ton projet comme ça, ça part d'un bon fond, mais je suis convaincu que tu t'engages dans un truc tellement énorme et compliqué à gérer que ça va capoter très vite...
En cas de vol d'instrument, le plus simple est encore de diffuser la nouvelle au maximum de monde possible... et de croiser les doigts en espérant que le didge refasse surface un jour et qu'il soit reconnu...
joelewombat a écrit :Pour les Yidaki et autre didg aborigenes y'a les certificate of autenticity qui font foi :-)
C'est très loin d'être systématique. Je n'ai aucun vrai « certificat d'authenticité » pour mes yidakis, même pour ceux qui viennent de revendeurs reconnus (Didgeridoo Passion, Serious Sticks et London Aboriginal Arts).
De toute façon, je ne suis même pas sûr que la coopérative de Yirrkala délivre de véritables certificats d'authenticité au sens strict. Pour autant que je sache, les yidakis sont vendus avec une biographie de leur fabricants + la petite étiquette de la coopérative (indiquant le n° du bâton, son crafteur et ses notes)... bref, le genre de trucs que n'importe quel faussaire peut s'amuser à imiter sans problème et tout le monde n'y verra que du feu.
En fait, tout repose sur la confiance : lorsqu'on achète chez un revendeur qui a pignon sur rue, on sait qu'on a affaire à des bâtons "authentiques" et de bonne qualité.
Le monde du didgeridoo est petit ; si quelqu'un commence à faire n'importe quoi, en faisant passer des tecks indonésiens pour des yidakis aborigènes ou en vendant des bambous à 2000 €, cela finit assez vite par se savoir.
Il suffit de voir comment ont été accueilli sur France-Didgeridoo les derniers zozos de ce genre-là...
