Solfége : les bases à connaitre

Tout sur la théorie et les lexiques musicaux.
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Solfége : les bases à connaitre

Message par francedidgeridoo »

Hello à tous,

je vous propose dans ce sujet de vous initier au solfége; ce n'est pas que cela soit indispensable pour jouer du didge mais important pour parler avec d'autres musicos et aussi pour sa culture personnelle.

Au fil des semaines, je completerai ainsi votre enseignement musicale.

A suivre donc... :6:
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Re: Solfége : les bases à connaitre

Message par francedidgeridoo »

Quelques notions importantes :

Solfège pratique et solfège théorique
Le travail solfégique peut être analysé de la manière suivante : lecture des notes, reproduction des hauteurs, réalisation des rythmes, compréhension de la théorie régissant l'écriture.

Dans son sens pratique, le mot solfège désigne un recueil d'exercices de lecture musicale classés de manière progressive, et devant être chantés en articulant le nom des notes. C'est ainsi que depuis le Moyen Âge, l'apprentissage de la lecture musicale est dénommé solfège — provenant du mot italien solfeggio, lui-même dérivé des noms de notes sol et fa. On attribue généralement l'origine du solfège à Guido d'Arezzo, moine italien du XIe siècle, qui aurait inventé ce procédé dans le but de faciliter l'enseignement du chant aux autres moines de son monastère.
Dans son sens théorique — donc, d'un point de vue encyclopédique —, le mot solfège désigne la « théorie de la notation musicale ». Considérée dans ses trois principales dimensions, rythmique, mélodique et harmonique, cette théorie doit permettre d'éclairer l'écriture, l'analyse, la lecture et la réalisation des partitions de la musique occidentale, depuis la Renaissance jusqu'au XXIe siècle. C'est cet ensemble de règles de notation que le présent article prétend étudier.

Musique occidentale
On entend généralement par musique occidentale, la musique, savante ou populaire, écrite et pratiquée dans les pays européens ou d'influence européenne, depuis Charlemagne à nos jours.

Il convient toutefois d'exclure — sur le plan solfégique, s'entend — de cette définition, certaines créations du XXe siècle échappant aux règles de la métrique et de la tonalité, et possédant le cas échéant, leur propre système de notation — telles que musique sérielle, musique concrète, musique aléatoire, etc.
La principale singularité de la musique occidentale est d'être dotée d'un système de notation d'une très grande précision, appelé solfège. Ce système est si riche et si complexe, que l'étude de la lecture musicale est devenue une discipline à part, incontournable, au même titre que l'étude de la technique instrumentale ou vocale proprement dite.

Partition
Médium entre le compositeur et l'interprète, la partition est l'écrit sur lequel sont représentés les gestes musicaux devant être exécutés par le musicien. Elle se lit de la gauche vers la droite et du haut vers le bas, et contient les différentes parties — instrumentales ou vocales — devant être jouées ou chantées.
Comme tout écrit, la partition est une forme de représentation : la représentation des sons musicaux fondée sur un découpage temporel et fréquentiel.
- Le découpage temporel est représenté par des symboles indiquant la durée relative des sons selon un axe horizontal.
- Le découpage fréquentiel est représenté par la position de ces symboles dans l'axe vertical, position indiquant la hauteur relative de ces mêmes sons.
Lorsque le nombre de parties devient important — en musique orchestrale, par exemple —, on extrait de la partition complète les partitions séparées des différentes parties, destinées aux différents musiciens — ou groupes de musiciens. La partition complète d'une pièce musicale est appelée conducteur ; celui-ci, destiné en principe au seul chef d'orchestre, comprend la totalité des parties.

[Source Wikipédia]

Prochain post : L'intonation.
Dernière modification par francedidgeridoo le mer. 11 oct. 2006, 13:41, modifié 1 fois.
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Re: Solfége : les bases à connaitre

Message par francedidgeridoo »

Intonation

Cycle des sept notes
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Très tôt, on a pris l'habitude de représenter la fréquence des sons selon une dimension verticale : hauteur est donc devenu synonyme de fréquence. Grave, aigu et médium, sont évidemment des notions très relatives.

Grave — qui, étymologiquement, signifie lourd — est synonyme de basse fréquence. « Descendre » signifie donc : « aller vers le grave ». Il s'agit également d'un adjectif — exemple : un son grave.
Aigu — qui, étymologiquement, signifie pointu — est synonyme de haute fréquence. « Monter » signifie donc : « aller vers l'aigu ». Il s'agit également d'un adjectif — exemple : un son aigu.
Le médium — en parlant d'une voix ou d'un instrument — est la zone moyenne, intermédiaire entre l'aigu et le grave.

Si l'on part d'une fréquence quelconque, et que l'on monte, on finit par rencontrer, à une certaine hauteur, une nouvelle fréquence qui, d'une certaine façon, nous rappelle la fréquence initiale, mais en plus aigu ; si l'on continue de monter, on finit par rencontrer, une troisième fréquence apparentée aux deux précédentes, mais toujours en plus aigu, et ainsi de suite — c'est le principe dit de « l'équivalence des octaves ».

Ainsi, tout se passe comme si on avait affaire à de véritables cycles de fréquences qui s'enchaînent régulièrement à l'infini. On a donc attribué le même nom aux fréquences qui sonnent de la même façon d'un cycle à l'autre — comme les trois fréquences de notre exemple.
Par la suite, on a découvert un lien mathématique rigoureux entre les diverses fréquences de ces notes apparentées. En effet, de cycle en cycle, et en montant, la fréquence double à chaque fois. Ainsi, si dans notre exemple la première note a une fréquence de 1 000 Hz, les suivantes auront respectivement pour fréquence : 2 000 Hz, 4 000 Hz, 8 000 Hz, etc., et, de la même façon, les précédentes auront respectivement pour fréquence : 500 Hz, 250 Hz, 125 Hz, etc.
Dans notre langage musical moderne, un tel cycle de fréquence s'appelle une octave. Celle-ci est étudiée dans l'article Intervalle (solfège).

Le système musical occidental divise le cycle de l'octave en sept espaces conjoints — c'est-à-dire, espaces entre notes voisines. Or ces espaces ne sont pas égaux : en effet, deux d'entre eux sont plus petits que les cinq autres.

Échelle diatonique
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L'échelle diatonique est l'échelle des fréquences utilisée en musique occidentale tonale — ainsi d'ailleurs, que dans d'autres types de musique, apparentés ou non à celle-ci.

L'échelle diatonique est heptatonique, c'est-à-dire, qu'elle est composée de sept degrés, séparés par sept espaces conjoints — par espace conjoint, nous entendrons la distance entre deux degrés voisins.
Les sept espaces conjoints de l'échelle diatonique sont inégaux : les plus grands sont appelés tons diatoniques, les plus petits, demi-tons diatoniques.
Le ton diatonique est le plus grand espace conjoint de l'échelle diatonique.

Pour se souvenir des notes qui sont séparées par un demi ton, c'est simple : toutes les notes qui se termine par "i" ont la note suivante séparée d'un demi ton, donc mi et si. un demi ton entre mi et fa et un demi ton entre si et do.

Disposition des notes sur la portée
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Les figures de note, dont la forme permet également d'indiquer les durées, sont placées soit sur les lignes, soit dans les interlignes de la portée. La hauteur est bien sûr indiquée par la position de la tête de la figure de note — la présence éventuelle d'une hampe n'entre pas en ligne de compte.

Quelle que soit la clé utilisée, les principes de notation sont les mêmes : depuis la note repère associée à la clé, on écrit la succession ascendante ou descendante des notes, en alternant les lignes et les interlignes. En plus des cinq lignes et des quatre interlignes, on utilise également l'interligne au-dessous de la première ligne, et l'interligne au-dessus de la cinquième ligne.

En deçà et au-delà de la portée, on dispose de lignes et d'interlignes supplémentaires, dont la fonction est d'agrandir ponctuellement la portée. Le nombre de lignes et d'interlignes supplémentaires pouvant être utilisés est en principe illimité.
Dans le solfège, la portée est un ensemble de cinq lignes horizontales formant entre elles quatre espaces égaux appelés interlignes, permettant la représentation des hauteurs.

Dans le solfège, une clé — ou clef — est un signe graphique placé au début de la portée et dont la fonction est d'indiquer une note repère associée à une ligne.

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La clé se trouve obligatoirement au début de toute portée, mais peut aussi se rencontrer ailleurs : dans ce cas, on a tout simplement affaire à un changement de clé, phénomène tout à fait comparable au changement de mesure.

Chaque figure de clé pouvant en principe se fixer sur n'importe quelle ligne de la portée, on devrait disposer d'un total de 15 clés. Cependant, la pratique a seulement conservé deux clés de fa, quatre clés d'ut et deux clés de sol.

Tableau récapitulatif des huit clés :
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Chaque instrument ou chaque voix ayant son ambitus particulier — son étendue propre —, le choix de la clé permet d'écrire une partition pour cet instrument ou cette voix, en utilisant au maximum les cinq lignes de la portée, sans avoir à trop multiplier les lignes supplémentaires.


Intervalle

Dans la composante mélodique de la musique, un intervalle est l'écart entre deux hauteurs. Dans la musique diatonique et dans le solfège, le mot renvoie plus précisément à la distance entre deux degrés quelconques, conjoints ou non.

1ère note de la gamme : tonique
2ème note de la gamme : seconde
3ème note de la gamme : tierce
4ème note de la gamme : quarte (ou sous dominante)
5ème note de la gamme : quinte (ou dominante)
6ème note de la gamme : sixte
7ème note de la gamme : septième (ou sensible)
8ème note de la gamme : octave

exemple, la tierce de do est mi et la quarte de do est fa.
(80% des accords reprennent la tonique, la tierce, la quinte et la septième)

prochain post : le rythme.
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Re: Solfége : les bases à connaitre

Message par francedidgeridoo »

Le Rythme

Pour le musicien, le Rythme des sons concerne donc, d'une part, la succession de leurs durées, d'autre part, leur accentuation relative.


Le temps
Dans le solfège, le temps est l'unité de mesure de la durée musicale, tout comme le mètre est celle de la longueur, le gramme, celle du poids, le litre, celle de la capacité des liquides, etc.

Or, contrairement à ce qui se passe pour ces différentes unités, il n'existe pas de temps étalon. En effet, la durée réelle des temps peut varier d'un morceau de musique à l'autre, et c'est le tempo qui va fixer, pour un passage musical donné, la durée exacte des temps.



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Représentation des durées en musique

a) Figures de note
Les figures de note se présentent sous la forme d'un ovale — appelé « tête de note » — dont la position sur la portée indique la hauteur de la note — cf. Disposition des notes sur la portée. La tête de note est « de couleur blanche » en ce qui concerne la blanche ainsi que toutes les valeurs qui lui sont supérieures — ronde et carrée, principalement —, et « de couleur noire » en ce qui concerne la noire ainsi que toutes les valeurs qui lui sont inférieures — croche, double croche, etc. La blanche ainsi que toutes les valeurs qui lui sont inférieures possèdent en outre une hampe (ou queue). Enfin, la croche ainsi que toutes les valeurs qui lui sont inférieures, sont dotées d'un ou plusieurs crochets.

La carrée est la figure de note dont la durée vaut le double de la ronde. Elle est un souvenir de la « notation carrée » de la fin du Moyen Âge. Cette figure est peu utilisée depuis le XVIIe siècle.
La ronde est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la carrée et le double de la blanche. Elle est choisie comme unité de calcul du chiffrage de la mesure.
La blanche est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la ronde et le double de la noire. Elle est dotée d'une hampe, et toutes les figures qui lui sont inférieures le sont également. Sa partie arrondie — sa « tête de note » — est de couleur blanche, ainsi que les figures qui lui sont supérieures — ronde et carrée.
La noire est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la blanche et le double de la croche. Sa partie arrondie — sa « tête de note » — est de couleur noire, ainsi que les figures qui lui sont inférieures — croche, double croche, etc.
La croche est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la noire et le double de la double croche.
Comme son nom l'indique, la croche est normalement dotée d'un crochet ; toutes les figures qui lui sont inférieures comportent un nombre de crochets équivalant au nombre exprimé par leur nom : « double croche » : deux crochets, « triple croche » : trois crochets, etc. Lorsque plusieurs croches se suivent, les crochets peuvent être remplacés par des liens.
La double croche est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la croche et le double de la triple croche.
La triple croche est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la double croche et le double de la quadruple croche.
La quadruple croche est la figure de note dont la durée vaut la moitié de la triple croche. Cette figure, de création plus récente, est peu utilisée.

b) Figures de silence
Le bâton de pause est le silence qui correspond à la carrée. Il peut également être utilisé de manière spéciale : placé au centre d'une mesure, et surmonté d'un nombre, le bâton de pause indique un nombre égal de mesures en silence consécutives à compter.
La pause est le silence qui correspond à la ronde. Elle peut également être utilisée de manière spéciale : placée seule au centre d'une mesure, la pause indique que cette mesure est en silence, et ceci, même si le total des valeurs de la mesure en question lui est théoriquement supérieur ou inférieur.
La demi-pause est le silence qui correspond à la blanche.
Le soupir est le silence qui correspond à la noire.
Le demi-soupir est le silence qui correspond à la croche.
Le quart de soupir est le silence qui correspond à la double croche.
Le huitième de soupir est le silence qui correspond à la triple croche.
Le seizième de soupir est le silence qui correspond à la quadruple croche. Cette figure, de création plus récente, est également peu utilisée.



Division du temps

Dans le solfège, on entend par division du temps, la répartition en plusieurs parties égales — deux moitiés, ou trois tiers — de la durée ordinaire du temps.

Chaque partie, le cas échéant, pourra être divisée à son tour en plusieurs sous-parties — dans cette hypothèse, on parlera de subdivision
La division du temps peut être naturelle ou artificielle.

A) Division naturelle
La division naturelle — ou division ordinaire — des temps est la conséquence directe de deux principes : d'une part, celui de la valeur relative des figures, d'autre part, celui de l'équivalence des valeurs pointées. La division naturelle d'un temps peut être binaire ou ternaire.

Les différentes parties d'un même temps sont séparées entre elle par des accents de moindre importance — que l'on pourrait baptiser sous-pulsations. Ainsi, chaque temps binaire aura une sous-pulsation en son milieu, et chaque temps ternaire, en aura deux, une au début du deuxième tiers de temps, et une autre au début du troisième.

a) Temps binaire
Un temps binaire est un temps divisible en deux parties égales — donc, en deux moitiés de temps. Un temps binaire sera donc représenté par une valeur simple — c'est-à-dire, non pointée —, puisque, par exemple, une ronde se divise en deux blanches, une blanche, en deux noires, etc. La division naturelle d'un temps binaire produit les valeurs suivantes : la moitié, le quart, le huitième, le seizième, etc.

b) Temps ternaire
Un temps ternaire est un temps divisible en trois parties égales — donc, en trois tiers de temps. Un temps ternaire sera représenté par une valeur pointée, puisque, par exemple, une ronde pointée se divise en trois blanches, une blanche pointée, en trois noires, etc. La division naturelle d'un temps ternaire produit les valeurs suivantes : le tiers, le sixième, le douzième, le vingt quatrième, etc.

La note représentant la partie du temps — c'est-à-dire, la moitié d'un temps binaire, ou le tiers d'un temps ternaire — est normalement une figure simple (donc divisible à son tour en deux parties égales), et ceci, même dans un temps ternaire. Par exemple, la ronde pointée, vaut trois blanches — et non pas trois blanches pointées !


B) Division artificielle
La division artificielle des temps — ou division exceptionnelle — permet d'insérer un temps ternaire au milieu d'une succession de temps binaires, ou à l'inverse, d'insérer un temps binaire au milieu d'une succession de temps ternaires — triolet et duolet. Elle permet également d'insérer un temps dont la division ne pourrait pas être obtenue naturellement, par exemple la division en cinq cinquièmes, ou encore, celle en sept septièmes, etc. : quartolet, quintolet, sextolet et septolet, principalement.

Au-delà du septolet, on peut trouver des divisions par 9, par 10, par 11, etc., mais il n'existe pas de terminologie précise pour désigner ces nouvelles figures, qui sont par ailleurs rarement utilisées.
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