Position de jeu

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cyril
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Re: Position de jeu

Message par cyril »

yo nhamirri nhe!
bon je vais essayer vous d'expliquer cette manière de faire :
- premièrement il faut remettre le jeu du yidaki dans le manikay , les jeunes jouent le yidaki pour jouer comme nous le plaisir mais aussi pour accompagner le manikay lors de bunggul.
- les joueurs de yidaki sont les jeunes jusqu'a 30 ans environ ensuite ils passent au chant c'est plus important dans la loi .
- il y a suivant les manikay une tension dans le jeu, le respect du pattern, et du songman et des danseurs c'est serieux. Dans cette position on tiens mieux le yidaki et comme vous avez pu le dire on peux balayer le son devant soi... il faut voir le ou les songmen a coté et les dancers qui rythment le manikay . Dans le manikay, le rythme des bilmas du songman donne le beat du yidaki.. le joueur doit suivre les bilmas .
la tension dont je parle on la vois et on la sent par le rythme du manikay et les dancers ... ecouter un manikay et vous verrez c côté "crispy " .
- les jeunes apprennent le yidaki pour jouer les bungguls mais aussi comme tout instruments de music.
- par cette maniere de tenir le yidaki on est plus attentif,car c'est du serieu , on peux balayer le son et c'est moins fatiguant , on est posé sur le yidaki , on arrive presque a le tenir qu'avec une main et l'autre main sert a donne le beat des bilmas .
ce que je veux dire par la que c'est des choses serieuses pour eux le respect du manikay donc c'est une habitude de tenir le baton de cette maniere quand ils jouent en bunggul ...
on joue assis par terre, on s'appui sur le baton , on tiens bien mieux le baton comme ca on le bloke et ca bouge plus même si on balaye le son .
voila je ne sais pas si cela vous a aider a comprendre cette position ...
djutjut nha
Dernière modification par cyril le jeu. 02 févr. 2012, 11:29, modifié 2 fois.
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Message par Utnapishtim »

Je me rends compte que j'avais oublié de vous répondre...
Ahaw a écrit : Pour enrouler son bras, il faudrait donc qu'il ait un appuis (le genou)... sans appuis c'est beaucoup moins évident.
En effet, c'est bien observé ! C'est peut-être un début d'explication...
cyril a écrit : - premièrement il faut remettre le jeu du yidaki dans le manikay , les jeunes jouent le yidaki pour jouer comme nous le plaisir mais aussi pour accompagner le manikay lors de bunggul.
Raymond Marpin joue du mago en style gunborrk... Comme je l'avais écrit dans mon premier message, c'est une posture de jeu qu'on trouve aussi bien en WAL qu'en NEAL.
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cyril
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Re: Position de jeu

Message par cyril »

Utnapishtim a écrit :Je me rends compte que j'avais oublié de vous répondre...
cyril a écrit : - premièrement il faut remettre le jeu du yidaki dans le manikay , les jeunes jouent le yidaki pour jouer comme nous le plaisir mais aussi pour accompagner le manikay lors de bunggul.
Raymond Marpin joue du mago en style gunborrk... Comme je l'avais écrit dans mon premier message, c'est une posture de jeu qu'on trouve aussi bien en WAL qu'en NEAL.
et ben non il ne joue pas que le gunborg mais aussi le yidaki si tu cherche bien il peut jouer les 2 styles et notamment celui de son clan il est yolngu, Djambarrpuyngu clan du central Arnhem land.
Dans cette région on peux aussi bien jouer le yidaki que le mago car c'est la que se rencontre les 2 styles de jeu le Centrale Arnhem Land comme a Ramingining par exemple .
Ce n'est pas si figé que ça un exemple il se peut très bien en fonction de mariage ou un autre évènement de la vie qu'un joueur yolngu par exemple et même Galpu mob Gurruwiwi joue le mago alors que dans sa famille on joue le yidaki car il vit dans la région de Katherine.
Quand j'ai parlé de Yidaki et bunggul je ne fais pas la différence entre le mago et le yidaki c'est la même chose, les mêmes codes, les mêmes moitey et des fois dans la même ceremony on peux jouer les 2 styles en fonction des clans.
Les balandas veulent toujours classer les choses mais c'est pas si simple la frontière entre les deux styles n'est si franche, il ne faut pas oublier qu'ils étaient des nomades il n'y a pas si longtemps encore et qu'ils sont toujours actuellement en relation entre eux ( mob et clan ) par leur" stories et leur bisness" donc se déplacent encore beaucoup .

http://www.youtube.com/watch?v=vispMqNJ1j8
Dernière modification par cyril le mar. 14 févr. 2012, 9:16, modifié 4 fois.
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Re: Position de jeu

Message par Utnapishtim »

cyril a écrit : et ben non il ne joue pas que le gunborg mais aussi le yidaki si tu cherche bien il peut jouer les 2 styles et notamment celui de son clan il est yolngu, Djambarrpuyngu clan du central Arnhem land.
Dans cette région on peux aussi bien jouer le yidaki que le mago car c'est la que se rencontre les 2 styles de jeu le Centrale Arnhem Land comme a Ramingining par exemple .
Ah, j'ignorais ça, merci pour l'info.

Il me semblait de mes diverses lectures que les aborigènes du Central Arnhem Land, notamment la communauté Maningrida, jouent avec un style de jeu intermédiaire entre le bunnggul (ce qu'Alice Moyle appelle le "style B") et le gunborrk/wanga (le "style A") ; c'est à dire, pas aussi virtuose que le style NEAL, mais plus rapide que le style WAL et en utilisant notamment les hoots.
Il me semblait également qu'ils utilisent des instruments intermédiaires entre le yidaki et le mago (du point de vue de la longueur et de la colonne d'air), souvent appelés "bamboo" — qui était apparemment l'ancien nom utilisé par tous les aborigènes de l'Arnhem Land, quelle que soit leur langue, pour désigner le didgeridoo.

Je ne savais pas qu'il existait dans ces cultures "tampon" entre WAL et NEAL une distinction claire entre bunggul/gunborrk et yidaki/mago...
cyril a écrit :Quand j'ai parlé de Yidaki et bunggul je ne fais pas la différence entre le mago et le yidaki c'est la même chose, les mêmes codes, les mêmes moitey et des fois dans la même ceremony on peux jouer les 2 styles en fonction des clans.
Ok. Et dans ce cas de cérémonie mélangeant deux clans, les aborigènes jouent le même manikay quel que soit l'instrument utilisé, ou ils adaptent le manikay en fonction du type de didgeridoo (sachant que yidaki et mago sont deux instruments au style de jeu traditionnel différent et n'offrant pas les mêmes possibilités musicales) ?
Dernière modification par Utnapishtim le mar. 14 févr. 2012, 11:34, modifié 1 fois.
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Message par Ahaw »

Tes lectures ont raison, Utnapishtim : il existe bien plus que deux styles et deux types d'instruments.
Et Cyril à raison aussi : tout est imbriqué et rien n'est simple dans les cultures Aborigènes.
D'un point de vue individuel et dans leur tradition, chaque Aborigène se marie (une fois initié) à une femme d'un autre clan compatible (avec nom de peau compatible etc).
Il endosse alors une partie de l'héritage du clan de sa femme.
En amont, les parents de l'individu cité sont eux aussi de deux clans différents.
Donc même avant de se marier, chaque individu à déjà au moins deux héritages "claniques".
Ensuite, les cérémonies ont des buts précis et différents.
Il existe des centaines de types de cérémonies.
La classification "type A" et "type B" est vue d'un point de vue extérieur : "ah tiens là y'a des toots, ah tiens là non !"
La réalité est beaucoup plus subtile.
D'autres critères ont tout autant d'importance que la présence ou absence de survibration, comme la hauteur de la note, la rapidité ou d'autres critères plus subtils comme peut être "l'esprit" que l'instrument incarne.
Mago, Yirdaki, Bamboo, Gamalak, Illumbil, Gabang, Eboro, Maluk, Yirago, etc... il existe des centaines de noms dans plusieurs dizaines de dialectes.
Et tout ça n'est pas figé... on s'en est rendu compte récemment avec ce nouveau mot Mandapul !
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Re: Position de jeu

Message par cyril »

Utnapishtim a écrit :
Il me semblait de mes diverses lectures que les aborigènes du Central Arnhem Land, notamment la communauté Maningrida, jouent avec un style de jeu intermédiaire entre le bunnggul (ce qu'Alice Moyle appelle le "style B") et le gunborrk/wanga (le "style A") ; c'est à dire, pas aussi virtuose que le style NEAL, mais plus rapide que le style WAL et en utilisant notamment les hoots.
Il me semblait également qu'ils utilisent des instruments intermédiaires entre le yidaki et le mago (du point de vue de la longueur et de la colonne d'air), souvent appelés "bamboo" — qui était apparemment l'ancien nom utilisé par tous les aborigènes de l'Arnhem Land, quelle que soit leur langue, pour désigner le didgeridoo.
La région de Maningrida fait partie du western Arnhem Land ou l'on joue le mago en generale comme un peu plus au sud sur Beswick Weemol Katherine et a l’ouest comme a Oenpelli et sur le region de Darwin Daly river : et dans le Kimberley wangga par exemple , le central Arnhem Land c'est pas tres loin 100km de piste de Maningrida environ ou l'on joue plutot le yidaki et comme on disait plus tout cela n'est pas figé, la description des zones ou l'on joue le type A ou le B est une désignation et une hiérarchisation purement occidentale .
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Re: Position de jeu

Message par cyril »

Utnapishtim a écrit :
cyril a écrit :
Ok. Et dans ce cas de cérémonie mélangeant deux clans, les aborigènes jouent le même manikay quel que soit l'instrument utilisé, ou ils adaptent le manikay en fonction du type de didgeridoo (sachant que yidaki et mago sont deux instruments au style de jeu traditionnel différent et n'offrant pas les mêmes possibilités musicales) ?
c'est l'inverse on va jouer un manikay avec un instrument adapté au manikay et avec les gens qui ont le droit de le jouer mais on n' adapte pas le manikay à l'instrument .. le yidaki / mago n'a pas une importance dans le manikay comme on peux l'imaginer nous balanda ce n'est que celui qui accompagne l'ensemble composé du ou des songman (e) , des dancers quand il y a en a... cela n’enlève en rien la richesse des differents instruments et qualité des crafteurs.
Il se peut tres bien qu'un mago puisse être jouer comme un yidaki et vice versa...
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Re: Position de jeu

Message par Utnapishtim »

Ahaw a écrit :T
La classification "type A" et "type B" est vue d'un point de vue extérieur : "ah tiens là y'a des toots, ah tiens là non !"
La réalité est beaucoup plus subtile.
D'autres critères ont tout autant d'importance que la présence ou absence de survibration, comme la hauteur de la note, la rapidité ou d'autres critères plus subtils comme peut être "l'esprit" que l'instrument incarne.
Bien sûr ! Alice Moyle le notait elle-même, il ne s'agit que d'une méthode de classification pour distinguer approximativement les jeux traditionnels de didgeridoo, en se basant sur certains grands traits de ressemblances... Mais il n'y a pas de frontières absolues et nettes entre les styles (la limite géographique entre style A et style B par exemple n'est pas clairement définie, il y a une zone tampon où l'on pratique un mélange de ces deux styles) et la réalité du terrain est assez complexe puisqu'il y a de nombreuses variations locales.

Elle (et d'autres chercheurs apparemment, comme Elkin et West, mais je ne les ai pas lus) voit ainsi :
  • des familles : style A (rythme lent et répétitif, sans fioritures techniques, les joues sont gonflées) et style B (virtuose avec un rythme très rapide et complexe, une technique variée, les joues ne sont pas utilisées).
  • des genres : wanga (style A ; propre à l'Ouest du Northern Territory, soit le coin de Katherine et l'Est du Kimberley), gunborrk (style A ; propre au centre du Northern Territory, soit le WAL, et le sud-est de l'Arnhem Land dans une moindre mesure) et bunggul (style B ; typique du NEAL, Groote Eylandt et des petites îles).
    On peut également étoffer ces distinctions avec l'ordre dans lequel les instruments et le chant sont introduits (par exemple : chant/clapsticks/didgeridoo), la longueur des manikays et leur répétition, les techniques vocales et les paroles desdits chants... mais je ne m'en souviens plus. :gene:
  • enfin, il y a des sous-genres au sein de ces genres, selon la localisation géographique (le bunngul des îles est différent de celui du mainland du NEAL), les zones de contacts de différents genres, le type de chant que le didgeridoo accompagne (puisque, comme vous l'avez déjà dit, le didgeridoo a seulement un rôle d'accompagnement et est secondaire par rapport au chant), le clan considéré...
    Donc oui, au final, si on considère ces sous-genres qui sont très nombreux, on comprend que les choses soient plus compliquées que juste la distinction bunngul/gunborrk.
Manikay.com a une carte qui récapitule les frontières géographiques de ces styles, qui se base apparemment sur les travaux de West et Elkin (qui remontent aux années 60 - 70) :
Image
Ahaw a écrit :Mago, Yirdaki, Bamboo, Gamalak, Illumbil, Gabang, Eboro, Maluk, Yirago[/i], etc... il existe des centaines de noms dans plusieurs dizaines de dialectes.
Et tout ça n'est pas figé... on s'en est rendu compte récemment avec ce nouveau mot Mandapul !
Yep. Mais j'avais trouvé intéressant que les aborigènes utilisent (ou aient utilisés, avant que le mot didgeridoo ne se répande) le mot "bamboo" comme lingua franca pour parler du didgeridoo, lorsqu'ils se retrouvent en communauté de cultures/langues différentes.
cyril a écrit :La région de Maningrida fait partie du western Arnhem Land ou l'on joue le mago en generale comme un peu plus au sud sur Beswick Weemol Katherine et a l’ouest comme a Oenpelli et sur le region de Darwin Daly river : et dans le Kimberley wangga par exemple , le central Arnhem Land c'est pas tres loin 100km de piste de Maningrida environ ou l'on joue plutot le yidaki et comme on disait plus tout cela n'est pas figé, la description des zones ou l'on joue le type A ou le B est une désignation et une hiérarchisation purement occidentale .
C'est une hiérarchisation occidentale dont les aborigènes n'ont cure, certes... mais ce n'est pas une désignation purement arbitraire et théorique, c'est le fruit d'un travail de plusieurs années menés par plusieurs ethnologues — dont les études se recoupent — auprès des communautés aborigènes du Northern Territory.
Cette hiérarchisation traduit donc une réalité perceptible sur le terrain (ou du moins, qui était perceptible au moment où les études ont été réalisées, les choses ont pu changer depuis).

Après, comme je l'écrivais ci-dessus, il est évident que les choses sont plus complexes que la carte et les hiérarchies de styles ne le laissent penser. Ce n'est pas parce qu'on est dans un zone théoriquement de style A qu'on ne peut pas croiser un aborigène jouant du style B, puisque les gens se déplacent et font voyager leurs traditions avec eux. De même, on trouve parfois des yolngus du NEAL jouant du yidaki avec les joues gonflées, ce que ne font pas la plupart des joueurs.

Mais de toute façon, aucune étude d'ethnologie de ce type ne peut être exhaustive (c'est impossible, ou alors ça devient formidablement compliqué) ; son objectif est de poser les grandes lignes, une overview, ou un "résumé" si vous préférez, des différents types de jeux traditionnels.
cyril a écrit :Il se peut tres bien qu'un mago puisse être jouer comme un yidaki et vice versa...
... Mais à ce que j'ai cru comprendre (je ne joue pas — encore — personnellement le jeu traditionnel, j'ai suffisamment à travailler avec le old style pour le moment), il est quand même nettement plus facile de jouer du style NEAL sur un yidaki que sur un mago : les hoots sont plus faciles à sortir, la backpressure est plus élevée ce qui facilite un jeu rapide, etc ?..
Dernière modification par Utnapishtim le mer. 15 févr. 2012, 9:23, modifié 1 fois.
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Message par Ahaw »

Utnapishtim a écrit :Yep. Mais j'avais trouvé intéressant que les aborigènes utilisent (ou aient utilisés, avant que le mot didgeridoo ne se répande) le mot "bamboo" comme lingua franca pour parler du didgeridoo, lorsqu'ils se retrouvent en communauté de cultures/langues différentes.
En fait il existe des didgeridoos traditionnels en bambou (espèce bambusa arnhemica).
On ne saurait dire s'ils sont antérieurs ou postérieurs aux désormais classiques "eucas termités".
Check par exemple la série de vidéos "Blue Bamboo" de Guan sur la chaine YouTube de iDidj.

De plus, le mot "bambu" est d'origine Malaisienne... or il y a eu des échanges avec le Timor et l'Indonésie bien avant l'arrivée des Blancs (check les Macassars)... La Malaisie est toute proche, et on sait comme les langues n'ont pas besoin de passeport pour passer les frontières.

:]
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J'ai pas dit le contraire mais c'est une approche scientifique et de balandas et que sur place tout ca n'a aucune importance.
Oui il 2 grandes groupes de jeux differents le bunggul et le Gunborg mais un baton peux tres bien servir au 2
tape sur youtube Blue Bamboo par exemple .
Prenons l'exemple de Blanasi qui jouait le gunborg de Wuggularr ( Beswick pres de Katherine ) ses notes préférés de mago etaient F et G comme la plupart des yidakis des jeunes joueurs d'aujourd'hui pour jouer le bunggul .
Prenons ensuite le style de Elcho island on joue plutot sur des notes lente D/C car c'est le style de jeu qui veux ca .
Prenons l'exemple de Numbulwarr on joue le yidaki mais avec des notes tres elevé G et A .
Ramingining on vait jouer le yidaki sur des note tres basse C /C# mais le mago sur des F.
Dans le kimberley les notes sont basses on joue le mago
Donc il ne faut pas dire le mago c'est des notes basses et le yidaki des notes rapides ca n'a pas de sens ni le virtuosité des joueurs , écoute Banasi the bomb, ecoute Wandjuk Marika de Yirrkala ecoute le wangga du Kimberley ...le Yindi yindi le wonga le jeu de Groote eylandt tu te fera un idée de la virtuosité du jeu des un et des autres ...qu'ils jouent le mago ou le yidaki
la back pressure dans les batons traditionnelle n'est pas lié au faite que c'est un mago ou un yidaki mais uniquement comme ds tout les didg a la note de base .
tu peux tres bien avoir un mago rapide avec une tres forte bp comme un yidaki tres lent sans bp tout cela depend de l'aera et du crafteur ..
Le nom de bamboo est lié au faite que les tout premiers didgs auraient été fait en bamboo car plus facile a crafter . le plus vieux didgeridoo trouvé sera en bamboo justement.
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Yo !
tu ma devancer Francis ! manymak ! ma
yoyo !
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Message par Utnapishtim »

Ahaw a écrit :En fait il existe des didgeridoos traditionnels en bambou (espèce bambusa arnhemica).
On ne saurait dire s'ils sont antérieurs ou postérieurs aux désormais classiques "eucas termités".
Check par exemple la série de vidéos "Blue Bamboo" de Guan sur la chaine YouTube de iDidj.
Yep, je les avais vues. ;)
J'avais vu également une vieille photo (années 40, je crois, peut-être une de celles prises par Thomson) d'un joueur de didgeridoo yolgnu utilisant un looooong bambou comme instrument.

Cela dit, cela m'étonne toujours un peu. Si je vois tout à fait comment on peut fabriquer un mago à partir d'une grosse canne de bambou, j'ai un peu de mal à voir comment c'est possible pour un yidaki moderne (qui a une forme fortement conique, avec une embouchure et un début de colonne d'air très étroits). Cela veut dire que les yidakis anciens n'avaient pas la même configuration que les yidakis actuels ?.. :0
Ahaw a écrit :De plus, le mot "bambu" est d'origine Malaisienne... or il y a eu des échanges avec le Timor et l'Indonésie bien avant l'arrivée des Blancs (check les Macassars)... La Malaisie est toute proche, et on sait comme les langues n'ont pas besoin de passeport pour passer les frontières.
Mais une autre hypothèse veut que ce soient peut-être les occidentaux qui aient introduits le mot "bamboo" dans le vocabulaire aborigène (puisque le macassar n'est pas du tout une langue indonésienne comme le malais, c'est une langue austronésienne, il me semble).
cyril a écrit :J'ai pas dit le contraire mais c'est une approche scientifique et de balandas et que sur place tout ca n'a aucune importance.
C'est malgré tout une approche qui a sa valeur, si on veut en savoir plus sur l'origine du didgeridoo, son histoire et la façon dont il était pratiqué anciennement en Australie. ;)
cyril a écrit :Donc il ne faut pas dire le mago c'est des notes basses et le yidaki des notes rapides ca n'a pas de sens ni le virtuosité des joueurs
Je ne pense pas qu'il faille prendre le mot "virtuosité" dans le sens que les joueurs de mago seraient mauvais et les joueurs de yidakis seraient plus doués que leurs collègues de WEL. Ce n'est juste pas la même conception de l'instrument : le jeu du mago est plus "carré" et il ne s'appuie pas sur la même variété de techniques, il ressemble moins à une démonstration de virtuosité que le jeu du yidaki de NEAL.
cyril a écrit :la back pressure dans les batons traditionnelle n'est pas lié au faite que c'est un mago ou un yidaki mais uniquement comme ds tout les didg a la note de base
... ainsi qu'à la configuration du didgeridoo, non ? Et comme un mago est plutôt cylindrique, et un yidaki plutôt conique...
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Re: Position de jeu

Message par cyril »

bref je ne comprend pas ton but:
faire une demonstration universitaire a des milliers de km de l'Arnhem land et avec une culture a l'opposé de la leur ou a essayer de comprendre le digeridoo traditonnel qui n'est qu'un instrument pour faire de la musique ?

Ne le prend pas mal mes propos précédent, je dis ca dans le sens ou l'approche de scientifique ethnographique donc balandas fausse complément ce qu'est réellement le yidaki sur place ce n'est qu'un simple instrument de musique à même titre que les bilmas utilisé comme percussion ... et souvent tout fissuré tout scotcher abandonner dans un coin car on en a plus besoin ... ou vendu a des balandas frillant d’exotisme et d'objets sacrés ...
ca me fait penser a un truc l'histoire d'une toile justement a Papunya ou une balanda ethnologue demanda a une Blackfella ce que représentait sa toile elle repondi c'est un petit pois dans une poêle ... crois tu que ça représente un petit pois dans une poêle?

Il ne faut pas que lire ou étudier de manière universitaire il faut aller se prendre des baffes la bas et se confronter à leur culture à leur territoire, à leur complexité .... ma ?
yaka manymak !
ngarra marrtji !
Nhäma!
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Re: Position de jeu

Message par Utnapishtim »

Je ne le prend pas mal, au contraire ! Si je pose autant de questions sur le jeu traditionnel au didgeridoo (et si je me fais parfois l'avocat du diable :happy1: ), c'est justement parce que je sais qu'il y a sur le forum quelques personnes qui connaissent bien ce sujet... J'en profite. :cote:
cyril a écrit : faire une demonstration universitaire a des milliers de km de l'Arnhem land et avec une culture a l'opposé de la leur ou a essayer de comprendre le digeridoo traditonnel qui n'est qu'un instrument pour faire de la musique ?
Justement, les études de Moyle sont tout sauf un travail d'universitaire en blouse blanche, qui aurait étudié la culture aborigène de loin, dans des livres à la bibliothèque de Sidney. Alice Moyle a été sur le terrain, elle a rencontré les aborigènes et leurs elders, a discuté avec eux de ce qu'ils faisaient et du sens que cela avait pour eux... Elle s'est baladé avec son magnétophone dans un peu tout le Northern Territory et a enregistré une quantité monstrueuse de chants, airs traditionnels, danses... Et elle s'est personnellement investie dans la valorisation et la reconnaissance de la culture aborigène.

On pourrait en dire autant de Linda Barwick (qui fait partie de la jeune génération des chercheurs, Moyle représentant l'ancienne).
De façon générale, je ne connais aucun ethnologue qui étudie encore ainsi une culture à distance sans y mettre les pieds ; comprendre et analyser une culture demande d'être complètement immergé dans celle-ci, ce qui suppose d'avoir préalablement tissé des liens de confiance et d'amitié avec les "indigènes"... chose qui peut prendre un certain temps.

Il est évident qu'un travail d'ethnologue ne peut pas permettre de comprendre toutes les dimensions de la pratique traditionnelle du didgeridoo. Il y a une dimension spirituelle et religieuse qui ne peut être comprise que sur le terrain, au contact des aborigènes... si tant est qu'un occidental puisse jamais y avoir accès, ce dont je ne suis pas convaincu (ou alors, il faut avoir passé 10 ans de sa vie avec les Yolngus...).
Mais ce n'est pas l'objectif d'une étude scientifique, de toute façon ; l'idée est plutôt d'analyser les données pour arriver à en extraire de nouvelles informations. Créer une nomenclature de la musique aborigène permettrait, par exemple, de voir comment certains styles musicaux ont pu se transmettre d'une tribu à une autre et ainsi déterminer à quelle époque ils sont apparus (on pourrait avec cette méthode résoudre l'épineuse question de l'ancienneté du didgeridoo).
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Message par Ahaw »

Utnapishtim a écrit :Cela dit, cela m'étonne toujours un peu. Si je vois tout à fait comment on peut fabriquer un mago à partir d'une grosse canne de bambou, j'ai un peu de mal à voir comment c'est possible pour un yidaki moderne (qui a une forme fortement conique, avec une embouchure et un début de colonne d'air très étroits). Cela veut dire que les yidakis anciens n'avaient pas la même configuration que les yidakis actuels ?.. :0
Effectivement il y a eu un changement progressif de forme d'instrument au cours des générations.
Il suffit de comparer les pièces de la 1ère moitié du 20e siècle avec les yidakis peints à l'acrylique et scellés à la colle de nos jours.
Effectivement, les yidakis étaient moins effilés, moins coniques, et le style de jeu "oldschool" était plus lent et moins "virtuose" (dans la façon dont tu l'entends).
L'accent est donc mis sur le fait qu'il s'agit d'une culture VIVANTE et qui par ce fait évolue en permanence.
Dans le documentaire que Cyril a partagé avec nous il est dit clairement que chaque génération se re-approprie les rites pour les intégrer au plus profond d'eux-même.
Cette phrase est une des clés de la compréhension du monde Aborigène.
(et je ne dis pas que je le comprend, juste qu'il s'(agit d'une des nombreuses clés)
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